pollution eau du robinet à Grasse en 2019

Parasite Cryptosporidium : Définition, Symptômes & Traitement (chez les hommes et les animaux)


Fin 2019, des communes des Alpes-Maritimes ont subi une interdiction formelle de boire l'eau du robinet durant 4 mois (et 2 mois et demi après les premiers cas), en raison d'une pollution par le parasite Cryptosporidium.

Revenons sur ce parasite et la maladie associée la cryptosporidiose. Quels symptômes ? Quels traitements chez l’homme et chez nos amis les animaux ?


Qu'est-ce que la cryptosporidiose ?

La cryptosporidiose est une maladie diarrhéique causée par un parasite microscopique, le Cryptosporidium (parasites C. hominis et C. parvum chez l’homme).

Celui-ci est un agent pathogène qui peut vivre et se développer dans l’intestin de l’homme et de plusieurs autres mammifères. Il forme des oocystes, cellules qui s’apparentent à des œufs et qui ont un diamètre qui mesure entre 4 et 6 μm. Ces cellules arrivent à survivre hors du corps pendant longtemps.

Lorsque les oocystes sont conservés dans de l’eau à température ambiante, ils survivent pendant plus de 90 jours. Cette durée s’étend à plus de 355 jours lorsqu’ils sont dans de l’eau de mer. Ils survivent par ailleurs au froid et à la chaleur.

20 % des oocystes restent maintenir l’infection chez l’hôte contaminé (humain ou animal) et 80 % partent via les matières fécales pour contaminer l’environnement direct et indirect.

 parasite cryptosporidium


Quels sont les symptômes d’une infection au parasite ?

Sur la totalité des personnes infectées, environ la moitié développent une gastro-entérite sévère. Après la période d’incubation qui est de 7 jours environ, le symptôme le plus observé est une diarrhée aqueuse sévère. Elle peut être accompagnée par des douleurs abdominales, des céphalées, des vomissements, de la fièvre, des nausées et parfois des douleurs musculaires.

La durée de l’infection ainsi que sa gravité varient selon le système immunitaire de l’hôte. La maladie s’estompe sans l’intervention d’un médecin chez les personnes immunocompétentes, alors que chez les personnes immunodéficientes ou immunodéprimées, c’est beaucoup plus délicat.

On distingue 3 catégories de personnes :

  • Les personnes immunocompétentes
  • Les personnes immunodéprimées
  • Les personnes immunodéficientes

 Chez les premières, la guérison se fait spontanément sans traitement après une dizaine de jours de symptômes.

Chez les personnes immunodéficientes, les symptômes du parasite cryptosporidium sont beaucoup plus graves. Sont souvent observées, des diarrhées sévères susceptibles de déboucher sur le syndrome cholériforme.

Chez les personnes immunodéprimées, chez les enfants de même que chez les personnes âgées, on constate que les diarrhées sont prolongées et sont susceptibles de devenir chroniques. La mort du patient peut dans certains cas s’en suivre.


Quelles sont les techniques de diagnostic d'une cryptosporidiose ?

À ce jour, plusieurs types de détection sont possibles dont la plus simple est le test PCR (Polymerase Chain Reaction).

L’analyse des selles afin de rechercher d’éventuels oocystes, est également possible via la méthode de coloration de Ziehl-Neelsen.

 

Le cryptosporidium et les animaux (chat, chien, veau, cheval…)

Chez les animaux domestiques, la cryptosporidiose est très répandue, mais majoritairement de manière asymptomatique. Il existe 3 types de parasites chez le chien et le chat (C. parvum, C. canis et C. felis), avec des oocystes d’environ 5 µm.

Les jeunes chats et plus rarement les chiots peuvent avoir pour symptômes des diarrhées liquides durant plusieurs jours (voir plusieurs semaines), des douleurs abdominales et des vomissements.

La guérison s’effectue normalement de manière spontanée.

Les chiens et les chats ont plus de prédispositions à être contaminés en raison de leurs contacts fréquents avec les matières fécales des autres animaux (recherche des odeurs, chasse aux souris, etc.).

 

Le veau et le parasite cryptosporidium

 

La cryptosporidiose est très grave chez les bovins.

Chez le veau et le cheval, il s’agit principalement du parasite Cryptosporidium parvum.

Pour le cheval, cette maladie est très rare. Elle ne concerne que les poulains immunodéficients de moins de 2 semaines.

Pour le veau, c’est beaucoup plus problématique, on constate 4 à 15 jours de diarrhées sévères de couleur verte et malodorante, une perte de poids significative et une incapacité à se tenir debout. Chez le veau, cette maladie entraîne la mort dans 5 à 10% des cas. Voir 30 % en association avec d’autres pathologies. En fait, c’est la première cause de mortalité chez les veaux de moins d’un mois

Des antibiotiques peuvent être envisagés chez le veau afin de réduire les symptômes.

 

Comment limiter la propagation entre animaux ou entre l’animal et l’homme ?

  • Ramasser les excréments et les enfermer dans des sacs ;
  • Nettoyer les surfaces contaminées par des matières fécales ;
  • Nettoyer quotidiennement à l’eau très chaude les litières, les gamelles, les boxes et les tapis ;
  • Isoler les sujets malades ;
  • Filtrer l’eau de consommation des animaux (et ne pas laisser boire les jeunes animaux aux cours d’eau).

Exemples de cryptosporidium

Le cryptosporidium a causé des épidémies dans le monde entier. Il est responsable de 2.2 % de cas de diarrhée chez les immunocompétents contre 14 % chez les immunodépressifs en Amérique du Nord et en Europe.

De nombreuses épidémies ont été déclenchées par la cryptosporidiose. Dans les pays développés, le taux d’infection se situe entre 0,6 % et 2 %. Ce taux est plus élevé dans les pays en voie de développement. De nombreuses statistiques le situent entre 4 et 32 %.

Certaines études estiment que dans les pays en voie de développement, 45 % des enfants en sont affectés avant l’âge de deux ans. 

La première épidémie connue due à l’ingestion d’eau fut aux Etats-Unis en 1984. La maladie a ensuite été repérée au Royaume-Uni et au Canada. Dans la plupart des cas, la cause était hydrique. Il y avait une défaillance, un problème quant au traitement de l’eau potable.

En Ontario, de 2006 à 2016, il y a eu en moyenne deux à trois cas confirmés de cryptosporidiose déclarés par 100 000 personnes par année.

En France, fin 2019, des communes des Alpes-Maritimes ont subi une interdiction formelle de boire l'eau du robinet durant 4 mois (et 2 mois et demi après les premiers cas), en raison d'une pollution par le parasite Cryptosporidium. Au total, il y aura eu 155 cas de cryptosporidiose signalés.


Comment soigner la cryptosporidiose ?

De nombreuses études ont montré que l’efficacité des médicaments est assez limitée contre le parasite cryptosporidium.

Cependant, des médicaments ont un effet partiel sur la cryptosporidiose et permettrait de réduire les symptômes :

  • la nitazoxanide ;
  • la paromomycine
  • le letrazuril
  • l’azithromycine

Des mesures de réhydratation et d’hyperalimentation pourront également être mises en place.


Quel traitement pour le cryptosporidium ?

Comme spécifié plus haut, il n’existe de nos jours aucun traitement capable d’éradiquer à 100 % ce parasite.

Nous ne pouvons considérer que des mesures préventives :

  • Lavage minutieux des mains après tout contact avec des selles humaines ou animales ;
  • Ne pas avaler l’eau des lacs, des rivières, des étangs, des océans, des piscines, etc. ;
  • Lavage régulier des mains ;
  • La filtration de l’eau ;

L’une des causes les plus fréquentes pour ce qui concerne la France est la contamination par les matières fécales des réseaux de distribution d’eau potable. Considérant que le cryptosporidium, parasite responsable de la cryptosporidiose, résiste à l’action des désinfectants généralement associés au traitement de l’eau, nous ne pouvons que promouvoir des mesures préventives comme la filtration de l’eau potable.

 

Quels filtres choisir afin de traiter l’eau potable ?

L’intérêt de bien choisir les filtres réside dans le fait que les oocystes de cryptosporidium peuvent subir des déformations. Du coup, il peut arriver qu’ils s’échappent des filtres de rétention dès lors que leur seuil de coupure atteint ou dépasse 3 µm.

En choisissant un système de filtration comme nos gourdes ultra-filtrantes ÖKO, vous avez l’assurance de ne pas laisser passer ce parasite entre les mailles des filtres.

Le filtre OKO Europe retient le parasite cryptosporidium

Nous rappelons que notre filtre retient toutes les particules supérieures ou égales à 2 microns (contre 30 pour les filtres des carafes filtrantes).

Lien vers notre gourde


Bien aquatiquement,

 

ÖKO EUROPE